PARIS, 22 août 2011 (AFP) - Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, propose un plan d'économies de quelque 20 milliards d'euros pour réduire le déficit "en taxant le capital et les très hauts revenus", dans une interview au Parisien à paraître mardi.
L'ancien ministre de l'Ecologie explique qu'il y a "une alternative" à la rigueur. "On peut très vite revenir dans un système vertueux sans toucher aux revenus des ménages, ni à l'activité économique, ni aux prestations sociales, mais en taxant le capital et les très hauts revenus", dit-il.
M. Borloo propose "d'augmenter tout de suite de 19 à 25% le prélèvement forfaitaire libératoire qui s'applique au rendement du capital financier", ce qui rapporterait "deux milliards d'euros par an".
Il se dit "favorable à une nouvelle tranche d'imposition de 46% pour les hauts revenus", et "pour les très très hauts revenus, c'est-à-dire plus d'un million d'euros par personne", propose "une taxe exceptionnelle de 4% pendant trois ans".
Pour les grandes entreprises cotées en bourse, il se prononce pour "une taxe de 2% sur les bénéfices".
S'agissant des niches fiscales, le responsable centriste est opposé à la suppression de celles touchant "les foyers", mais propose que "celle réservée aux groupes qui vendent des filiales, qui sont exonérés de taxe sur les plus-values depuis 2004" (niche dite Copé, ndlr), le soit. "Cela n'affectera ni la croissance, ni l'emploi, et cela rapportera au moins six milliards d'euros", affirme-t-il.
M. Borloo plaide une nouvelle fois en faveur d'une taxe sur les transactions financières, avec une mise en place "avant la fin de l'année". "C'est la seule activité qui n'est pas taxée! Un tel prélèvement rapporterait 8 ou 17 milliards, selon le taux retenu", poursuit-il.
Il chiffre son plan à "une vingtaine de milliards d'euros" et affirme que celui-ci "permettrait de réduire le déficit autour de 3% du PIB".
"Et pour montrer l'exemple", M. Borloo propose que "symboliquement les membres du gouvernement et les parlementaires décident spontanément une baisse de 5% de leurs revenus".
"Ce n'est pas cela qui va changer le déficit du pays, mais ça veut dire qu'on se mobilise et ça a valeur d'exemple", explique l'ex numéro deux du gouvernement.
sm/mad/sd
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PARIS, 15 août 2011 (AFP) - Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, demande instamment, dans une lettre ouverte à Angela Merkel à paraître mardi dans Libération, que la France et l'Allemagne "arrivent à s'accorder sur une nouvelle gouvernance économique européenne".
Jugeant qu'il est "indispensable de doter l'Europe d'un fonds de lutte contre la spéculation sur les dettes souveraines", mais constatant que le FESF (Fonds européen de stabilisation financière) n'est pas "appuyé sur des financements nouveaux", Jean-Louis Borloo demande à la Chancelière allemande si son pays est "prêt à accélérer la mise en oeuvre en Europe" d'une taxe sur les transactions financières.
Cette taxe, ajoute-t-il, "comme je l'ai proposé", serait affectée pour partie au fonds de stabilisation qui permettrait d'"engager l'assainissement des comptes publics de chacun des pays d'Europe".
"D'autres décisions structurelles doivent être arrêtées le plus vite possible", souligne aussi le président du Parti radical, citant notamment l'interdiction définitive des ventes à découvert en Europe et la réglementation des hedge funds. L'Allemagne, presse-t-il, "est-elle prête à peser de tout son poids pour une mise en oeuvre effective des ces mesures dans un délai très court ?"
"Cette crise, dit-il encore, doit nous permettre de travailler en commun à la refondation du projet européen", en "tournant le dos à la financiarisation de l'économie au profit d'une nouvelle politique industrielle commune".
"A nous de faire une analyse (...) de la politique européenne de la concurrence et de sa politique commerciale (...) et de mettre enfin en place une taxe carbone, ou a minima, un mécanisme d'inclusion carbone aux frontières de l'Europe. L'Allemagne y est-elle prête ?", demande-t-il.
"Si la France et l'Allemagne arrivent à s'accorder sur une nouvelle gouvernance économique européenne, sur un calendrier précis de mise en oeuvre d'une taxe sur les transactions financières, sur l'interdiction des ventes à découvert, la régulation des hedge funds et des paradis fiscaux, l'encadrement des effets de levier et l'étanchéité des activités de dépôt et d'investissement, alors nous aurons fait un pas historique vers un nouvel ordre économique et social", conclut Jean Louis Borloo.
aml/dch/emc
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Communiqué d'Yves Jégo
Une nouvelle union pour reconquérir le 6e siège de sénateur dans le 77
Le 25 septembre les élus de Seine-et-Marne auront à désigner les 6 sénateurs qui nous représenteront durant les 6 prochaines années au sein de la Haute Assemblée.
C’est un choix particulièrement important à l’heure des grands débats sur l’organisation territoriale de notre pays. Face au Grand Paris et aux politiques régionales, la Seine-et-Marne est encore, trop souvent, la grande oubliée de l'Ile-de-France.
La représentation parlementaire de la Seine-et-Marne doit donc être diversifiée et dynamique pour que nos intérêts soient défendus, en toutes circonstances, avec le maximum de force et d'efficacité.
L'enjeu est d'autant plus crucial que la majorité sénatoriale peut basculer à gauche à un ou deux sièges près.
Depuis quelques mois, à l’initiative de Jean-Louis BORLOO, Président du Parti Radical, d’Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre, d’Hervé de CHARETTE, Président de la Convention Démocrate et de Jean-Marie BOCKEL, Président de la Gauche Moderne, s’est constituée, dans la majorité, une nouvelle formation baptisée Alliance Républicaine Ecologique et Sociale.
Dans notre département, j'ai la charge de piloter cette formation qui rassemble déjà de très nombreuses personnalités ayant pour objectif d'exprimer une sensibilité différente et d'enrichir la majorité présidentielle.
Compte tenu du corps électoral des sénateurs et du mode de scrutin, trois sièges iront à l'UMP et deux au PS, un seul siège sur les six fait donc l’objet d’une véritable incertitude. Il s'agit de celui actuellement détenu par un ex-maire battu aux dernières municipales et membre du Parti Communiste.
Deux maires centristes ont fait part de leur souhait de conduire en Seine-et-Marne chacun une liste pour l'élection sénatoriale du 25 septembre.
Pour se donner une chance de reconquérir ce siège il est aujourd'hui impératif de réunir nos forces dans une nouvelle union sur une liste unique de large rassemblement.
Je travaille depuis plusieurs semaines à ce rassemblement où chacun aura sa place, avec la conviction qu'à côté de l'UMP et du PS de nombreux grand électeurs attendent un choix différent, mais aussi avec la certitude qu' il n'y a pas de perspective pour les aventures individuelles.
J'ai désormais bon espoir d'aboutir à mettre sur pied cette union pour la défense des intérêts de la Seine-et-Marne, qui rassemblera au-delà de l'Alliance et des partis qui la composent des hommes et des femmes soucieux de faire entendre une voix forte et différente au service des 514 communes de notre Département.
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Une équipe de France 3 a suivi Jean-Louis Borloo sur quelques déplacements la semaine dernière et a présenté dans le 19/20 d'hier un portrait.
A retrouver sur ce lien http://jt.france3.fr/1920/, onglet "jeu 28", à la minute 14'32
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Le président du Parti radical, qui refuse toujours de dire s’il briguera l’Élysée en 2012, mène pendant la trêve estivale une campagne qui ne dit pas son nom. Multipliant les déplacements, il commence à élaborer les contours d’un programme, qui pourrait être centré sur le thème de l’éducation.
Selon son entourage, il pourrait se déclarer fin septembre-début octobre.
Pantalon en velours retroussé au-dessus des chevilles, Jean-Louis Borloo longe la berge du lac des Settons, dans la Nièvre, sans se presser. À l’allure d’un vacancier. Le président du Parti radical n’est pourtant pas tout à fait en congé. Son agenda, à défaut d’être celui d’un ministre depuis son éviction du gouvernement à l’automne, ressemble à celui d’un candidat en campagne.
Dans le Morvan lundi, il soignait son profil social en accompagnant des familles de la région Île-de-France qui ne partent pas en vacances. L’opération, menée par le maire de Montereau (Seine-et-Marne) et ancien ministre, Yves Jégo, proche de Jean-Louis Borloo, permet à des foyers modestes d’échapper à leur quotidien le temps d’une journée, en Bourgogne ou sur les plages normandes.
Sur place, la plupart ne le connaissent pas, mais les mieux renseignés n’hésitent pas à lui prêter des ambitions présidentielles. « C’est Jean-Louis Borloo, le candidat à l’Élysée », croit savoir Isabelle, une retraitée de Montereau. Le principal intéressé refuse toujours, lui, de faire part de ses intentions pour 2012, en dépit des sollicitations répétées de ses soutiens.
Quand on lui demande à quel moment il fera part de sa décision, il préfère éluder. Selon son entourage, il pourrait se lancer officiellement à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre. Soit juste avant la primaire socialiste.
Jean-Louis Borloo, qui a accéléré le rythme de ses déplacements depuis mai dernier, fait pourtant de plus en plus ouvertement mine d’être candidat. Mardi 26 juillet, il devait inaugurer le tout nouveau stade de Valenciennes (Nord), la ville qui a servi de rampe de lancement à sa carrière politique.
Après une semaine de répit au début du mois d’août, Jean-Louis Borloo poursuivra son marathon, notamment en Provence, au pied des glaciers alpins, sur le thème de l’écologie, ou en Île-de-France, à la rencontre de militaires. Et la rentrée de septembre, marquée par la préparation des élections sénatoriales, s’annonce chargée.
Le président du Parti radical, qui a trois livres en préparation, ne se contente pas de sillonner les routes. Il a mis sur pied des groupes de travail chargés d’esquisser un projet présidentiel, dont les contours commencent à apparaître. « La réforme majeure du quinquennat portera sur l’éducation. Plus qu’une réforme, une révolution », assure l’ancien ministre qui imagine déjà la convocation d’un Grenelle sur la question. « Savez-vous que 57 % des jeunes ont redoublé au moins une fois ? », demande-t-il à ses interlocuteurs, dénonçant un système qui « repose sur l’échec ».
Il reprend à son compte l’idée, suggérée par Yves Jégo, d’ouvrir les établissements scolaires 100 jours de plus par an. Une façon selon lui de relever le défi « de la formation et de la remise à niveau des jeunes en difficulté ». Le député, intarissable sur l’éducation, a déjà une liste de propositions en tête, comme par exemple celle « de faire élire les proviseurs par un collège électoral » qu’il juge « très moderne ». « Chaque pépite de la nation doit recevoir un traitement particulier », selon Jean-Louis Borloo qui veut atteindre 100 % d’une classe d’âge sortant du système scolaire avec une qualification.
Des obstacles se dressent encore sur sa route vers la présidentielle. Il mime l’indifférence lorsqu’on évoque les défections de parlementaires tentés de rejoindre le giron sarkozyste. « Ils ont tous un bon de sortie », assure Jean-Louis Borloo, précisant que « ça n’a aucune importance. Nous ne sommes pas une réunion de parlementaires ».
En revanche, sûr de son bon droit, il se montre plus véhément quand il s’agit de querelles financières entre l’UMP et sa formation. Le parti présidentiel refuse de reverser au Parti radical une dotation financière d’un million d’euros. « Si l’Élysée met autant d’acharnement à nous décourager, c’est le signe qu’ils ont peur », se rassure Yves Jégo.
La concurrence entre candidats existe aussi au sein de l’Alliance républicaine, écologiste et sociale, lancée il y a un mois autour du Nouveau Centre (NC) et du Parti radical. « Hervé Morin (le président du NC) et Jean-Louis Borloo sont tous les deux capables de faire de bons candidats, estime le député NC Jean Dionis du Séjour. Mais Jean-Louis Borloo a pour lui une plus grande notoriété et un plus long passé ministériel. S’il y va, sa candidature s’imposera. »
SIMON CARRAUD à Montsauche-les-Settons (Nièvre)
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POITIERS, 18 juillet 2011 (AFP) - Jean-Louis Borloo, candidat potentiel des centristes en 2012, a entamé lundi sa précampagne estivale à Poitiers où il s'est affiché au côté de Jean-Pierre Raffarin (UMP) avant d'interpeller le président Nicolas Sarkozy sur la crise de la dette.
Candidat à l'investiture de la Confédération des centres (ARES), l'ex-ministre de l'Ecologie et président du Parti radical (PR), doit s'affirmer sur la scène politique avant l'automne, date à laquelle il dira s'il est ou non candidat. Dans ce but, il a choisi de consacrer son été à aller sur le terrain à la rencontre des Français.
Première destination, le Futuroscope de Poitiers où il a retrouvé sur ses terres l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin dont il a été le ministre de 2002 à 2005 (Rénovation urbaine puis Emploi).
Jean-Louis Borloo a profité de ce déplacement pour interpeller le président Sarkozy en lui demandant dans un courrier de convoquer le parlement en Congrès pour "informer les Français" et "débattre de la crise" de la dette en Europe. Une manière de se poser en homme d'Etat en prenant les devants sur un sujet majeur pour le pays.
L'affiche Borloo-Raffarin avait de quoi séduire le député du Nord, ancien maire de Valenciennes, qui n'a jamais caché son ambition de réunir un jour tous les centristes de la majorité, qu'ils soient dans ou hors de l'UMP.
Si l'ex-Premier ministre revendique sans ambiguïté son appartenance au parti présidentiel, il a récemment déclaré qu'une candidature Borloo à la présidentielle "pourrait être utile", tout en soulignant que "s'il y a un risque Le Pen, Jean-Louis Borloo devra comprendre qu'il ne peut pas courir ce risque".
"Il aurait pu ne pas être là mais il est là. Avec Jean-Pierre, on a mené des batailles qui ont marqué ma vie. Par ailleurs, il a cette simplicité dans le regard sur les choses avec beaucoup d'acuité et un sens de la perspective", a salué M. Borloo devant des journalistes.
S'agit-il d'une main tendue? "Je le respecte trop pour être dans ce type de débat", a éludé l'ancien ministre. "Mais, d'une certaine manière, on rêve de la même France, respectueuse de l'autre, humaniste, convaincu que réconcilier, c'est mieux que diviser", a-t-il expliqué
"Il m'a toujours dit: tu sais Jean-Louis, Je pense qu'on aura besoin que tu parles et que tu parles haut et fort", a confié M. Borloo.
Est-ce un encouragement? "En tout cas, c'est de la bienveillance", a-t-il dit en s'amusant de ceux qui, à l'UMP, pensent qu'il ne serait plus fréquentable et qu'il "sentirait le soufre".
"Le soufre au bout d'un petit bout de bois, cela s'appelle une allumette. Et c'est très utile, cela sert à éclairer", s'est-il amusé.
En arpentant, avec son ancien ministre, les allées du Futuroscope, Jean-Pierre Raffarin a confié son plaisir d'avoir "retrouver un vieux camarade"
"C'est un accueil républicain. J'ai avec Jean-Louis Borloo des relations d'amitié et de loyauté. Il a été mon ministre et nous nous sommes bien entendus. J'ai apprécié sa finesse, son énergie, sa capacité à aller au bout des réformes qu'il menait", a justifié le vice-président du Conseil national de l'UMP.
"Je pense aussi qu'il est utile pour la vie politique nationale que le centre réfléchisse à sa plate-forme politique, à ses perspectives, qu'il doit y avoir un dialogue de respect entre les centristes de l'UMP et les centristes qui sont à l'extérieur", a-t-il ajouté.
"C'est à lui de porter son propre projet, de construire son propre parcours. Moi, je suis engagé dans l'UMP. Mais, il est clair que je trouve que sa démarche est estimable et respectable", a conclu M. Raffarin.
pr/mad/ei
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Monsieur le Président,
La situation économique internationale, et notamment la dette souveraine des Etats, a atteint un niveau de risque critique supérieur à celui de la crise de 2008.
La dernière crise était caractérisée par une dissémination de l’endettement individuel des ménages, notamment aux Etats-Unis, dans un système financier et bancaire sophistiqué dont plus personne ne maîtrisait la réalité.
Les Etats européens et les Etats-Unis sont venus, à juste titre, au secours des économies et des peuples mis en danger par ce système scandaleux. Ils furent le rempart à toutes les dérives et ont sauvé le modèle économique et les épargnants des zones concernées.
Aujourd’hui ce sont les Etats eux-mêmes, derniers soutiens de la précédente crise, qui se retrouvent pris dans la spirale des déficits, mettant certains d’entre eux dans l’incapacité de financer leurs dépenses courantes, ou quand ils peuvent le faire, à des niveaux d’intérêts qui ne font qu’aggraver la situation.
L’endettement de la Grèce approche 170% de son PIB et son refinancement se fait à des taux insoutenables budgétairement et socialement. Le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie sont dans une situation de fragilité.
La France elle-même a vu son endettement progresser de vingt points depuis 2007, à 85% de son PIB. Un décret d’avance a été nécessaire fin 2010 pour financer les charges courantes de l’Etat, notamment pour honorer le traitement de ses fonctionnaires.
Les Etats-Unis, avec 14.000 milliards de dollars d’endettement, sont à leur tour dans une situation préoccupante et doivent obtenir du Congrès un relèvement du plafond de leur endettement et un plan de réduction des dépenses de 4000 milliards avant le 2 août pour éviter un risque de dégradation de leur notation sur les marchés.
L’interconnexion de tous les systèmes nous place devant un risque systémique majeur. Nous sommes à la fois face à une crise d’urgence, exigeant des réponses immédiates, et un problème structurel, qui nécessite des réponses de fond à moyen et à long terme.
Dans l’immédiat, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la zone euro se réunissent le 21 juillet prochain pour parvenir à une décision concernant la Grèce. Les divergences entre les positions françaises et allemandes, concernant notamment la participation des acteurs bancaires et financiers, le mécanisme de rachat de la dette grecque et l’émission d’euro-obligations, doivent être surmontées dans un mécanisme durable, soutenable et applicable si nécessaire à d’autres pays. La France est engagée, les Français sont engagés dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) doté de 400 milliards d’euros.
Monsieur le Président, la situation actuelle n’est plus un problème technique ou budgétaire, mais engage la communauté nationale pour les décennies à venir. Les options prises ou écartées par le gouvernement influeront sur toute la politique économique et sociale de la nation. Comme telles elles doivent faire l’objet d’une information transparente et d’un débat démocratique, même si la période de l’année ne s’y prête guère.
Devant un tel risque de crise, devant de telles décisions, je vous demande instamment l’information de tous les Français, l’implication de tous les Français, à commencer par celle du Parlement. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit au Premier Ministre afin que sur la base de l’article 29 de la Constitution le Parlement puisse être réuni au plus tôt en session extraordinaire.
Il me paraît tout aussi indispensable et urgent que vous utilisiez les nouvelles prérogatives ouvertes par l’article 18 de la Constitution, vous permettant de vous exprimez solennellement devant le Parlement réuni en Congrès.
Les Français ont besoin de savoir
- quel est le diagnostic que le gouvernement porte sur la situation actuelle en France, dans la zone euro, en Europe et dans le monde ;
- quelle est l’exposition précise des banques françaises, des institutions de retraites et d’assurance vie françaises, en Grèce et dans les autres pays de la zone euro en difficultés, car ils y ont mis leur épargne ;
- quelles sont les propositions que la France, présidente du G8 et du G20, compte formuler face à ce risque systémique, et quels engagements le gouvernement entend prendre au nom des Français ;
- si la France est prête à soutenir un plan coordonné de chaque pays européen pour revenir dans un délai compatible socialement à l’équilibre de ses comptes publics ;
- comment faire en sorte qu’il ne s’agisse pas d’une résolution dans l’urgence mais d’une véritable sortie de crise ;
- quelles sont les raisons qui l’amènent à écarter, en l’état, la participation à court terme du secteur banquier et financier ;
- comment seront précisément engagés les 400 milliards du Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) ;
- quel est l’engagement de la France pour revenir dès le budget 2012 au petit équilibre, c'est-à-dire à moins de 3% du déficit public comme le connaissait la France en 2007 ;
- si la France soutiendra très fortement les solutions innovantes, comme les euros obligations et la taxation sur les transactions financières pour garantir le caractère soutenable de ces différents plans ;
- quelle est la position de la France dans la dissociation entre les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
- le soutien que la France entend apporter à la création d’une agence publique de notation européenne.
La soutenabilité de la dette souveraine des Etats, la stabilité financière internationale, la cohésion économique et sociale, l’existence même de l’Europe, sont des enjeux trop cruciaux pour faire l’objet d’un simple traitement technique. Il est temps que la discussion soit portée devant la Nation.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma très haute considération.
Jean-Louis Borloo
Rédigé à 20:02 dans Parti radical | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
PARIS, 12 juillet 2011 (AFP) - Jean-Louis Borloo, qui pourrait représenter les centristes de la majorité à la présidentielle, s'est concocté un programme estival studieux, avec des déplacements hebdomadaires, pour peaufiner son image de présidentiable.
"Je suis déterminé. J'avance sereinement, insensible aux pressions", expliquait lundi le président du Parti radical (PR), candidat potentiel de l'Alliance des centres (ARES) en 2012.
Pour preuve de cette détermination, l'ancien ministre de l'Ecologie a assuré mardi à quelques journalistes qu'il ne prendrait pas de vacances, à peine une semaine de repos familial, pour creuser son sillon politique avant la rentrée.
Le patron des radicaux ne doit pas s'exprimer sur sa candidature avant la tenue des premières université d'été communes des partis de la confédération des centres, un rendez-vous fixé aux 10 et 11 septembre.
Interrogé sur le message de son marathon estival, l'ex-ministre d'Etat a lâché laconique: "je travaille". "Mais, j'en suis ravi. Les gens sont plutôt sympathiques avec moi, c'est plutôt agréable".
A raison d'un ou deux déplacement par semaine, Jean-Louis Borloo a choisi d'aborder durant l'été, des thèmes qui lui sont chers, la jeunesse et surtout l'Education (opération de remise à niveau scolaire, rentrée précoce d'élèves..). Il s'intéressera aussi à ceux qui ne partent pas ou travaillent pendant les vacances et abordera la question du tourisme durable.
Lundi, M. Borloo avait réuni certains de ses proches en Seine-et-Marne, chez le député Yves Jégo, pour un séminaire sur le calendrier de l'été mais aussi sur le programme du futur candidat.
"Sur le projet, on est assez au clair", explique-t-il, "reste à caler le degré entre la simplification des messages et la précision du projet".
Pour le soutenir dans sa démarche présidentielle, sa complice, l'avocate Valérie Lartigue, fer de lance des réseaux Borloo de Valenciennes (Nord), a relancé mardi l'association "Oxygène", créée pour les élections régionales de 1992.
"Ce sont des gens de la société civile qui veulent participer à la vie publique sans être encartés, qui ont envie durant la campagne, sur un projet, d'oxygèner la vie politique française", selon M. Borloo.
pr/mad/bw
Rédigé à 08:13 dans Parti radical | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
PARIS, 11 juillet 2011 (AFP) - Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, s'est dit lundi convaincu de pouvoir "gagner" en 2012, expliquant qu'il avançait "sereinement, insensible aux pressions" et conformément au calendrier qu'il s'est fixé pour se prononcer sur sa candidature.
"Ma conviction, c'est que je peux gagner. Je ne joue pas aux matamores (...), je pense que c'est de notre nouvelle formation politique, modérée, d'équilibre, dont nous avons besoin en 2012 pour la France. Il ne s'agit pas de faire une candidature de complément", explique l'ancien ministre de l'Ecologie dans un entretien au quotidien Métro.
Jean-Louis Borloo participe avec Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) et Hervé de Charette (Convention démocrate) à une confédération des centres qui entend présenter un candidat en 2012.
"Nous apportons une vision, des méthodes, des équipes. Entre l'UMP qui s'est droitisée et le PS allié au Front de gauche, nous allons apporter une vraie bouffée d’oxygène à la vie politique française", fait-il valoir.
Quant à l'annonce de sa candidature, le patron des radicaux dit vouloir s'en tenir au calendrier qu'il s'est fixé (annonce entre l'été et l'automne, ndlr).
"Réunir les familles du centre (les républicains sociaux, les démocrates chrétiens, l'ensemble des progressistes...) et bâtir notre projet, ça demande du temps", explique-t-il, en réfutant l'idée qu'il ne serait "pas habité par l'envie d'être candidat".
"Je ne suis pas né en y pensant, c'est vrai. Mais réfléchir, ce n'est pas hésiter, c'est respecter les Français et je suis déterminé. J'avance donc sereinement, insensible aux pressions", dit-il.
Interrogé sur l'idée d'une primaire au centre défendue par certains amis d'Hervé Morin, Jean-Louis Borloo estime que l'ancien ministre de la Défense "a ouvert la porte à cette idée sans vraiment l'ouvrir, en rapportant les propos de certains de ses amis, et l'a aussitôt refermée, en redisant que c'était une bêtise".
"On n'aura aucun problème pour s'entendre", assure-t-il. "De toute façon, les Français se fichent de ces questions. Tout ça n'a aucun sens par rapport aux enjeux".
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