Le décret n°89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et minitaires publié au Journal officiel de la République française du 15 septembre 1989 fixe les règles auxquelles tous les organisateurs de cérémonies publiques et officielles, bien naturellement, se conforment.
Il arrive toutefois que des interprétations originales suscitent le débat. C'est parfois le cas avec le Conseil régional d'Île-de-France et souvent avec le Conseil général de Seine-et-Marne, qui a une facheuse tendance à réfuter aux parlementaires (de droite, bien sur !) leur droit à s'exprimer comme le prévoit le décret, en dernière position avant le représentant de l'État, sous pretexte qu'ils sont par exemple présents dans leurs communes en qualité de Maire et non de parlementaire. Donc le Député-Maire de Tartanville serait partout député sauf dans sa ville de Tartanville où il ne serait que Maire. Voyez à quoi il faut parfois dépenser de l'énergie...
Bref, tel ne fut pas le cas de cette belle matinée ensoleillée par laquelle le Président socialiste du Conseil général de Seine-et-Marne, par ailleurs Sénateur (contre le cumul à Paris, cumulard dans le 77...) rendit visite aux habitants et élus du canton de Moret-sur-Loing. Le député de la circonscription Yves Jégo n'ayant pas été convié, les questions protocolaires avaient du se régler sans lui (donc en l'occurence, sans moi !).
L'heure venue de l'inauguration de la Mairie rénovée de Saint-Mammès, et une fois arrivée la Ministre du comemrce extérieur dans un déplacement non officiellement ministériel (pas d'officier de sécurité, pas de chauffeur etc) mais présenté politiquement comme tel, la manifestation démarra.
Le petit mot du Maire, le grand mot de la Conseillère régionale, le discours du Président du Conseil général et enfin l'allocution de la Ministre du commerce extérieur venue incognito parler au micro dans l'intérieur des terres francilienne.
Le député Yves Jégo présent ? Niet !
Le sénateur Jean-Jacques Hyest présent ? Niet !
De ma vie de collaborateur politique je n'avais eu qu'une fois à faire à une telle claque au protocole républicain ; c'était au lycée Joseph Vallot de Lodève, et l'auteur d'un tel comportement inadmissible n'était autre que Georges Frêche. De lui on pouvait tout attendre, mais j'avoue qu'un tel mépris de la part des élus socialistes Seine-et-Marnais m'a stupéfait...
Bref, la gauche française en est revenue à un tel degré d'agressivité et de mépris qu'il ne faudrait pas s'étonner que cela ne tienne pas longtemps. N'étant d'accord sur rien entre eux (le traité européen en est un exemple criant) et ne sachant s'en tenir aux codes républicains, je ne les vois pas tenir 5 ans...