La proposition socialiste, formulée mercredi par André LAIGNEL à l’occasion du Congrès des Maires de France et qui a pour objet de changer le mode électoral pour la présidence de cette très importante association, est inacceptable.
En effet, les socialistes veulent pondérer le poids de chaque vote opéré par chacun des 36 682 maires en fonction du nombre d’habitants de chacune des communes.
Cette mesure reviendrait à piétiner les très nombreux maires des petites collectivités et chacun comprendra bien qu’il s’agit en fait, pour le Parti Socialiste, de tirer bénéfice du vote du Maire de Paris et des autres grandes villes qu’il détient.
35746 communes françaises comportent moins de 10000 habitants, soit par exemple 95% des 514 communes de Seine-et-Marne. Pour autant, il n’y a pas des petits maires et des grands maires mais tous ces élus détiennent au contraire la même légitimité tirée des urnes.
L’Association des Maires de France n’est pas une instance politique partisane mais une organisation de travail et d’influence qui doit représenter l’ensemble du territoire de la République et non les seules grandes villes et agglomérations.
La tradition française et singulièrement les Radicaux sont attachés à l’équilibre entre les territoires et cette mesure serait contraire à la politique de décentralisation menée depuis plusieurs décennies, en favorisant les grandes capitales régionales et départementales dont les maires apparaitraient encore un peu plus comme des petits seigneurs régnant sur leurs fiefs.
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