PARIS, 25 septembre 2010 (AFP) - Principales données sur lesquelles devrait être bâti le projet de loi de finances (PLF) pour 2011, présenté mercredi en conseil des ministres.
PRINCIPALES HYPOTHESES ECONOMIQUES
- Croissance: le gouvernement table sur +2% en 2011, après +1,5% cette année.
- Déficit public: le gouvernement s'est engagé à le ramener à 6% du Produit intérieur brut (PIB), après un record "autour de 7,8%" cette année.
- Dette publique: 86,5% du PIB, après 83,7% cette année.
- Inflation: +1,5%, après 1,2% cette année.
- Emploi: 160.000 créations d'emplois marchands, soit environ le double de cette année, ce qui devrait réduire le taux de chômage.
BUDGET 2011
- Le principe: la réduction du déficit, notamment grâce à des suppressions de postes et à une baisse des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'Etat (-10% d'ici 2013 dont 5% l'an prochain). Les niches fiscales et sociales seront réduites de 10 milliards d'euros en 2011.
- Les chiffres: le budget de l'Etat devrait atteindre 285,69 milliards d'euros (contre 281,11 milliards en 2010), dont 45,38 milliards pour la charge de la dette qui devient le premier poste de dépenses, devant l'Enseignement scolaire.
Les dépenses totales -incluant les dotations aux collectivités et à l'Europe- s'élèveraient à 356,87 milliards.
Les recettes fiscales nettes devraient être comprises entre 253,1 et 262,5 milliards.
- Réductions d'effectifs: en vertu du principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, presque tous les ministères voient leurs emplois diminuer ou stagner.
Sont notamment concernés Education nationale (-16.000 postes), Défense (-8.250) et Budget (-3.127). Au total, 31.411 équivalents temps plein seront supprimés l'an prochain, chiffre qui doit atteindre 100.000 d'ici 2013 pour une économie attendue de 3 milliards d'euros.
- Baisse des crédits: elle doit concerner plus de la moitié des missions de l'Etat, notamment Ecologie (-4,5% sur un an), relations avec les collectivités (-4,2%), Outre-Mer (-3%), Ville et Logement (-2,6%), Agriculture (-2,5%) ou encore Solidarité et Insertion (-1,8%).
La mission Travail et Emploi devrait voir ses crédits encore progresser l'an prochain, avant une nette baisse à partir de 2012.
- Ministères gagnants: Justice et Enseignement supérieur/Recherche principalement.
La chancellerie sera la seule -avec les services du Premier ministre (+54)- à bénéficier de créations nettes d'emplois (+400), essentiellement dans l'administration pénitentiaire, et verra ses crédits monter à 5,8 milliards l'an prochain (+2,7%) et à 5,96 milliards en 2012.
La mission Recherche et Enseignement supérieur fonctionnera avec des effectifs stables et des crédits passant de 23,64 milliards d'euros en 2010 à 23,83 milliards en 2011 et 24,04 en 2012.
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