M. Jégo explique dans une interview au Parisien qu'il ne "veut pas
être un facteur de division" et que "ce qui doit primer, c'est
l'intérêt des Franciliens qui souffrent de la gestion socialiste".
"Par ce geste fort, je veux démontrer que chez nous, l'intérêt
général prime sur les intérêts particuliers, que l'UMP n'est pas le
PS", affirme-t-il.
Le maire de Montereau (Seine-et-Marne) précise avoir pris sa
décision ce week-end à Royan, après l'appel à l'unité lancé par les
dirigeants de l'UMP et le Premier ministre, lors du "Campus" des
"Jeunes populaires".
"Avec l'ouverture, sans aucune règle, d'une pré-campagne interne
depuis plusieurs semaines, on courait le risque de privilégier le
combat des personnes plutôt que celui des idées", poursuit M. Jégo.
Dans un mail aux militants UMP, il ajoute que "face à l'affligeant
spectacle offert par le Parti socialiste, il est de notre devoir de
tout faire pour éviter les mêmes dérives qui contribuent à donner une
image aussi pitoyable du paysage politique".
Le secrétaire d'Etat, qui avait annoncé sa candidature il y a un an,
décrit une "pré-campagne extrêmement violente" au sein de l'UMP et se
dit "surpris par certaines méthodes", visant M. Karoutchi.
Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a notamment
affirmé la semaine passée que s'il gagnait la primaire UMP, prévue
entre janvier et mars 2009, il quitterait le gouvernement pour faire
campagne avant les élections régionales, risquant de plonger les
perdants du scrutin dans l'embarras.
Un incident aurait également opposé à Royan M. Karoutchi à un collaborateur de M. Jégo.
Les trois ministres candidats avaient été convoqués vendredi matin à l'Elysée par Nicolas Sarkozy.
Le président de la République leur avait demandé "que cette
primaire, dont on ne connaît pas encore les modalités, ne se joue pas
dans la guerre des petites phrases, des coups bas et des attaques
personnelles", affirme M. Jégo.
Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer réfute avoir jeté l'éponge de peur d'être battu lors du vote des militants.
"Je pense que nous avons tous la même légitimité, ce qui rendait
cette primaire plus compliquée que s'il y avait un fort et un faible",
déclare-t-il.
Il refuse de dire qui il soutiendra lors de la primaire, qui se
réduit pour le moment à un duel entre M. Karoutchi et Mme Pécresse.
Secrétaire d'Etat à l'outre-mer "engagé à 100%", bientôt "à 150%",
M. Jégo "reste à la disposition des militants de la fédération de
Seine-et-Marne comme de tous les Franciliens".
Il abordera très prochainement 10 grands thèmes concernant la région dans un livre participatif publié sur Internet.
Il propose notamment la création de péages urbains pour financer la
modernisation des transports en commun, une carte orange à 30 euros
pour tous, un TGV régional pour relier des villes de la grande
banlieue, la valorisation de la Seine et l'insertion de 30 000 chômeurs
en 5 ans.
eb/mf