Les expulsions "rappellent les rafles" ! Ce sont les mots d'un député, en 2010, suite au démentèlement d'un camps de Roms à Montreuil.
Si la réalité est bien toujours la même puisqu'en pratique le ministre de l'Intérieur socialiste tente de faire disparaître ces camps où chacun s'accorde à constater qu'il est indigne de vivre, le vocabulaire a lui changé, chez les responsables politiques socialistes et dans les médias, ces opérations étant pratiquement présentées comme humanitaires. 2 poids 2 mesures...
Ce qui a changé aussi, c'est cette forme d'hyprocrisie qui entoure désormais le sujet. Car d'un côté l'Etat démentèle et parfois expulse (pardon, "reconduit"), et de l'autre, pour donner des gages à ses ailes extrême-gauche et extrême-Verts, il s'engage sur des mesures de relogement et d'accès à l'emploi. Car pour les Verts (Yannick Jadot, député européen EELV), "Vals devrait choisir le démentèlement des centrales (nucléaires) plutôt que des camps de Roms". Ambiance...
Ainsi donc, désormais, chaque fois qu'un Rom devra quitter un campement illégal, la puissance publique devra lui proposer une solution de logement et lui faciliter l'accès à l'emploi.
Comme s'il n'y avait pas de problème logement en France... Facile !
Comme s'il n'y avait pas de problème d'emploi en France... Facile !
Comme si l'on avait oublié que la Roumanie et la Bulgarie, pays d'origine des populations Roms, n'étaient pas dans l'espace Shengen... Légitime !
Comme s'il n'y avait pas de différence entre les étrangers entrés régulièrement sur le territoire français et ceux rentrés ou restés illégalement... Moral ! Légal !
La circulaire résultant de la réunion interministéielle du 22 août dernier sur le sujet entre en vigueur... dès ce jour ! Comme quoi le Gouvernement a ses priorités : il se dépêche de prendre son temps pour résoudre les problème de logement et d'emploi des Français, mais le changement c'est effectivement maintenant pour les Roms...
Française, Français : vous cherchez un logement ? Vous cherchez un emploi ? Montez un camps, appelez quelques caméras et signalez vous au Gouvernement. Votre situation devrait rapidement se régler !
Qui peut donc croire à une telle hypocrisie ? Le Gouvernement trouvera donc des solutions pour les Roms là où il n'en trouve pas pour les autres ?
Plus sérieusement, parce que ce sujet est malheuresement très sérieux et traité par ce Gouvernement avec une légèreté qui n'a d'égale que la fragilité de sa cohésion politique interne (incommensurable, donc...) : se repose évidemment la question de la maîtrise des flux migratoires, d'une politique européenne de prise en main de ces flux, mais aussi d'intégration des populations Roms, dans leurs propres pays et dans l'ensemble de l'Union.
Mais ça, c'est un peu plus compliqué...