Un petit résumé mieux que celui que je ne saurais faire du discours de clôture de la convention nationale du Parti radical, ce jour, sur le projet législatif, venant conclure le long travail effectué sous la coordination d'Yves Jégo pour préparer le nouveau Manifeste du PR.
PARIS, 4 février 2012 (AFP) - Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a présenté samedi à Paris les 111 propositions qui vont servir de "feuille de route" à son parti jusqu'aux élections législatives de juin et conditionner l'éventuelle négociation d'un accord avec l'UMP.
Le Parti radical a investi samedi 111 candidats, dont 38 femmes, pour les élections législatives, dont l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade dans les Hauts-de-Seine et l'ex-porte-Parole de l'UMP, Dominique Paillé, dans la circonscription du Benelux des Français de l'étranger.
M. Borloo, qui a renoncé à concourir à l'élection présidentielle, a également profité de la convention nationale que sa formation tenait samedi dans un hôtel parisien pour poser ses conditions avant de discuter avec l'UMP.
"Si la coalition se fait dans l'esprit +quoi qu'il arrive, on est ensemble+, ce n'est pas une coalition", a prévenu l'ancien ministre, devant environ 200 militants et cadres du Parti radical, dont Laurent Hénart, Jean-Paul Alduy, Yves Jégo ou Didier Bariani.
"On est dans la période préférée des Français, celle des élections, mais elle n'est pas propice à prendre des décisions", a fait valoir M. Borloo. "Il faut des mesures préalables avant toute discussion, sinon nous considèrerons qu'il n'y a pas d'accord républicain possible", a mis en garde M. Borloo, sans jamais citer Nicolas Sarkozy.
Parmi les "points non-négociables" avant d'entamer les discussions, M. Borloo a fixé notamment l'interdiction "immédiate" des activités spéculatives pour le compte propre des banques, l'instauration d'une taxe sur les transactions financières plus élevée que celle prévue par le gouvernement ou encore la fin de l'exonération totale des plues-values de cession de holdings.
Le désendettement des ménages figure aussi parmi ses priorités.
L'éphémère ministre des Finances de Nicolas Sarkozy milite en outre pour des "économies immédiates" d'environ 30 milliards d'euros, "sinon, je vous le signe, on va revenir aux 100 milliards de déficit!"
Dans le secteur privé, M. Borloo souhaite qu'une personne ne puisse pas siéger dans plus de deux conseils d'administration.
L'introduction d'une dose de proportionnelle fait également partie de la négociation et doit être introduite avant les prochaines échéances "car après ça ne se fera pas", prévient M. Borloo.
Les 111 propositions du Parti radical s'attaquent également à la "gouvernance" de la France. M. Borloo, qui a failli devenir Premier ministre à l'automne 2010 et dont les relations sont fraîches avec François Fillon, milite pour le retour à "un vrai Premier ministre qui assume totalement son rôle" et détiendrait en plus le portefeuille de l'Emploi, une "priorité absolue".
Pour M. Borloo, le numéro 2 du futur gouvernement doit en outre être le "ministre du développement durable". "J'ai le sentiment que le zigzag actuel (de M. Sarkozy et du gouvernement, ndlr), plus verbal que réel, fait quand même des ravages dans l'opinon publique", a regretté l'ex-ministre de l'Ecologie, convaincu que si la gauche passe, elle formera "un tout petit ministère avec quelqu'un de symbolique au sommet".
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