Les prostituées verbalisées tous azimuts

Enfin !!!!

FORÊT DE FONTAINEBLEAU, HIER APRÈS-MIDI. Plusieurs patrouilles de police ont réalisé une opération coup de poing contre les prostituées. Notamment à cause des dépôts d’ordures qu’elles laissent dans le massif.
La prostitution en forêt de Fontainebleau ne diminue pas. Les constats de racolage ou d’exhibition sexuelle ne suffisent pas pour l’enrayer. Du coup, cette semaine, le commissaire Claude Mazerolles a décidé de lancer de nouvelles opérations coup de poing. But : réprimer, PV à l’appui, les dépôts d’ordure illégaux découlant des activités des prostituées. Sans compter l’application d’un récent arrêté du préfet, qui interdit la possession d’objets pouvant provoquer des incendies, cigarettes allumées ou briquets. Le commissaire de Fontainebleau s’explique : « Depuis plusieurs semaines, mes hommes avaient constaté d’énormes dépôts d’immondices comprenant mouchoirs, lingettes, préservatifs en sous-bois. C’est inacceptable. Et si cela peut inciter les prostituées à partir ailleurs, c’est très bien. »

Des mouchoirs, des préservatifs en pagaille

Du coup, hier, une patrouille a passé plus d’une heure à harceler les prostituées sur ces points précis. Premier site visé, le secteur de Samois-sur-Seine, où la prostitution fait grincer des dents habitants et élus de la commune. La patrouille stoppe. Une Roumaine patiente au bord de la route. Le lieutenant qui coordonne l’opération va droit au but. « Vous salissez la forêt. Toutes les ordures doivent être mises dans un sac et remportées. On va vous dresser une contravention de 35 €. » La prostituée, qui parle trois mots de français, accuse sa collègue située plus loin. En vain. Puis deux autres sont prises à partie, côté Avon. Un emballage de restauration rapide, des mouchoirs, des préservatifs en pagaille. Et hop, c’est 35 € chacune. Un policier fouille leurs sacs. Bilan, des cigarettes et surtout deux briquets. « Ça, c’est interdit. Vous pouvez mettre le feu à la forêt! » Là, l’addition est plus lourde : deux fois 135 €. « Même si elles peuvent faire des recettes à 300 € ou 500 € par jour, cela va les faire réfléchir. De toute façon, elles fument toutes et on va revenir », souligne l’officier. Et la répression continue.

Sur la même départementale, une Roumaine de 20 ans reçoit aussi un PV. Elle veut régler sur-le-champ. Elle sort une grosse liasse de billets et règle les 22 € : « Je ne veux pas d’ennuis car, en 2010, j’ai été condamnée à 500 € pour exhibition sexuelle. » Près de la Croix-de-Toulouse, deux Camerounaises viennent à peine de laisser partir des clients. Elles montrent des sacs-poubelles. « On va les remporter. » Elles échappent à l’amende. En une heure quinze, la patrouille a dressé 10 PV.

Auteur : PASCAL VILLEBEUF
Source : Le Parisien

Comments

[Rédigé par : JM MUYL]

Dire que cela faisait des lustres qu'on luttait contre la prostitution et que la solution était là : dresser des contraventions pour possession de briquets.
Je suis un peu inquiet, car je traverse tous les jours le massif dans une automobile munie d'un allume-cigarettes.

Félicitons les policiers qui ont verbalisé ces personnes en l'absence des proxénètes et des clients.
Cet article dégouline de mépris et de sottise (dès demain, ces femmes auront des sacs poubelles et pas de briquet).

Recopier intégralement un article de journal est un délit de contrefaçon. Vous n'avez droit qu'à une courte citation.
C'est vous le juriste, vous prenez vos risques.

[Rédigé par : James]

Le journaliste du Parisien sera ravi de constater que vous considérez que son article "dégouline de mépris et de sottise".

Pour ma part je suis choqué de voir, en particulier les mercredis et we mais c'est vrai dans l'absolu et notamment pendant les vacances, les familles se retrouver nez à nez avec les prostituées (leurs clients etc) au cours de leurs promenades.

Mais peut-être trouvez-vous cela normal, ou souhaiteriez-vous que ce soit les promeneurs qui désertent le lieu...

[Rédigé par : James]

Pour le reste, vous noterez qu'il y a une fonction "partager" sur les sites d'information, et par exemple sur l'application Facebook du Parisien.fr, qui permet de relayer leurs textes de façon tout à fait légale puisqu'organisée comme tel.

Je sais bien que vous voulez toujours faire la leçon, mais...

[Rédigé par : JM MUYL]

Je me contrefiche des états d'âme du journaliste du Parisien. On a affaire à une opération de journalisme "embarqué" consistant à accompagner une patrouille de police qui verbalise une dizaine de prostituées pour de simples infractions sans s'intéresser aux proxénètes.
Si vous pensez que cela résout les problèmes, je vous laisse à vos illusions. J'aimerais pour ma part connaître l'avis des fonctionnaires de police que l'on contraint à se livrer à cette mascarade.

Je vous encourage vivement à vous renseigner sérieusement sur le droit de la propriété intellectuelle. La fonction "partager" n'a rien à voir avec la contrefaçon, puisqu'elle renvoie sur le site originel, après avoir proposé, comme le permet la loi, un court extrait.
De la part de quelqu'un qui soutient un gouvernement qui a beaucoup oeuvré pour les droits d'auteurs, je trouve cela très léger.
Enfin, je vous propose, si vous désirez nous départager sur ce point, de contacter les services juridiques du Parisien et de l'AFP.

Je vous remercie d'avoir publié ma contribution et d'y avoir répondu.

[Rédigé par : JM MUYL]

Je voudrais apporter une (dernière, je vous rassure) précision.
Dans la mesure où l'opération a pour but de débarrasser la forêt de ses immondices et de lutter contre les incendies, on ne peut que s'en féliciter. J'imagine que les forces de police traquent également les promeneurs indélicats.
Mais gageons qu'à partir de ce jour les prostitués cacheront leurs briquets et nettoieront la place. C'est déjà ça.

C'est le ton complaisant de l'article qui m'a fait réagir. Le proxénétisme et tous les trafics humains qu'il entraîne me révulsent tout autant que vous.

En fait, il faudrait que ce ne soit ni un sujet ni d'exploitation ni de querelle politicienne.
Merci encore de permettre une expression contradictoire sur votre blog.