PARIS, 5 mai 2011 (AFP) - Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a estimé jeudi que la Confédération des centres, en cours de constitution, a "vocation à assumer le leadership de la majorité présidentielle".
L'ex-ministre de l'Ecologie s'est exprimé au siège du Parti radical lors d'un point presse consacré au retour dans sa famille d'origine de Didier Bariani, ancien président du parti radical (1979-1983) qui avait suivi François Bayrou après la création du MoDem en 2007.
"C'est une démarche pas banale, un retour sur soi et tu fais cela en ce printemps de la démocratie française que sera ce mois de mai de la confédération des centres", a salué Jean-Louis Borloo à l'adresse de son prédécesseur.
"Fin mai, la France sera dotée d'une formation politique républicaine respectueuse et qui se projettera dans le XXIe siècle. Fin mai, cette formation aura décidé d'être présente à toutes les échéances y compris la première, dans le cadre d'un accord politique clair", a poursuivi l'ancien ministre d'Etat.
"Nous sommes dans la majorité présidentielle mais nous avons vocation a assumer le leadership de cette majorité présidentielle", a-t-il déclaré.
"On a besoin de toi", Didier. On a besoin de chacun d'entre vous dans la diversité de vos talents. Ici, on essaiera d'être responsable, respectueux en ayant le sens de l'Etat et de l'intérêt général", a-t-il déclaré comme une critique voilée adressée à certains de ses amis de l'UMP.
"J'ai 35 ans d'appartenance à cette maison, de 1967 à 2002. Je l'ai quittée quand le parti a choisi de rejoindre l'UMP et je m'aperçois que je reviens quand le problème de l'appartenance à l'UMP se pose", a constaté de son côté M. Bariani.
Le Parti radical doit se prononcer les 14 et 15 mai prochains, lors d'un congrès, sur sa sortie du parti présidentiel et sa participation à une confédération des centres.
"Il appartient à Jean-Louis Borloo de refaire une grande histoire, avec comme socle la maison radicale, et avec des partenaires qui se situent dans cette mouvance. Il en a la volonté et la faculté", a expliqué M. Bariani
"Dans cette maison, il y avait très longtemps qu'on n'avait pas imaginé que l'un d'entre nous puisse être l'un des acteurs du débat présidentiel. Jean-Louis Borloo fera, quand il le veut, ce choix que nous attendons tous", a-t-il ajouté.
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