La ronde des "voeux du Maire" à venir va apporter son lot de bonheurs et de douleurs.
Les Maires "battants" vont évoquer la dynamique de leurs projets, montrer leur enthousiasme et leur volontarisme. Les Maires "perdants" vont se lamenter sur tout ce que les autres n'ont pas fait à leur place et fustiger tel ou tel pour se dédouaner ; l'Etat servant le plus souvent de paillasson, parce que c'est pratique !
J'imagine assez que les Maires du canton de Moret seront dans cette ronde ; et j'entends déjà les édiles socialistes (ou bien entendu le Maire MoDem du chef-lieu) hurler à la perte financière due à la réforme de la fiscalité locale et la disparition de la taxe professionnelle.
Mauvaise foi ou réelle incompétence, difficile à dire ; une chose est certaine : beaucoup ont choisi la politique de la chaise vide lors de la réunion organisée par le Député avec le Trésorier payeur général de Seine-et-Marne en décembre dernier pour bien appréhender le nouveau mécanisme mis en place, très élaboré certes, mais loin d'être désavantageux.
Pour être clair donc :
- qualifiée à juste titre d'"imbécile" par François Mitterrand car pénalisant les investissements productifs des entreprises et donc la croissance et l'emploi, la taxe professionnelle a été supprimée au 1er janvier 2010 par la majorité présidentielle et parlementaire
- elle a été remplacée par une contribution économique territoriale (CET) à plusieurs composantes, plus juste et moins pénalisante pour les entreprises investissant le plus et le plus exposées à la concurrence internationale, quand les services financiers se voient à l'inverse plus lourdement fiscalisés ; des économies bien utiles en cette période de crise, car n'oublions pas que nos entreprises, des PME et PMI pour la plupart, sont nos emplois !
- pour les communes du canton de Moret (à l'image de partout en France), la CET représente au moins un gage de stabilité de revenus (ce qui n'était pas le cas auparavant) et au mieux leur augmentation.
Sur les 14 communes du canton, seule Dormelles a conservé son autonomie fiscale en la matière ; alors qu'elle avait perçu 11.962€ de taxe professionnelle en 2009, la CET lui a rapporté 18.352€ en 2010, soit une augmentation substantielle et pérenne de 53,4%.
Les 13 autres communes, ayant choisi en leur temps la "taxe professionnelle unique", sont rassemblées au sein de la Communauté de communes Moret-Seine-et-Loing ; celle-ci avait perçu 6.029.970€ de taxe professionnelle en 2009, alors que la CET lui a rapporté 6.141.078€ en 2010, soit une augmentation de 110.000€, elle aussi garantie sur plusieurs années.
Voilà qu'il fallait bien dire en postulat aux jérémiades qui pourraient être poussées ces prochaines semaines par des Maires plus préoccupés à faire de la politique politicienne qu'à s'atteler au "bien vivre ensemble" de leurs concitoyens.
Allez, l'avenir est devant, alors soyons battants, avançons et jouons gagnant !
Voilà d'importantes précisions qui alimenteront utilement le débat.
Comme le maire de Moret sur Loing, par ailleurs président de la communauté de communes, refuse d'organiser un débat public sur les calamiteuses finances locales, toutes les précisions sont les bienvenues.
C'est pathétique comme certains maires "perdants" comme vous écrivez, si sûrs et si imbus d'eux-mêmes, se plaisent à villipender à longueur d'année les services de l'Etat sans jamais approuver publiquement les succès d'une réforme (quelle que soit la couleur du gouvernement qui l'inspire) ou sans participer à des réunions organisées pour eux [!] par les services déconcentrés de l'Etat.
Quand un élu ne sait plus se remettre en question, il est grand temps de remettre en question son mandat.
En 2011, les électeurs soucieux d'une gestion dynamique et transparente seront à vos côtés, Monsieur Chéron.
Rédigé par : Patriiiiiiiiiick | 05 janvier 2011 à 16:30