Les radicaux Baylet et Borloo seront côte à côte au "Dîner de la République"

PARIS, 7 décembre 2010 (AFP) - Le patron des radicaux de gauche Jean-Michel Baylet a accepté l'invitation de son ami Jean-Louis Borloo (Parti radical, associé à l'UMP) et participera au "dîner de la République" organisé par celui-ci à Paris, le 9 décembre, date anniversaire de la loi sur la laïcité.
"Les radicaux célèbreront ensemble la loi de 1905" - promulguée le 9 décembre à l'initiative du Parti radical alors au pouvoir, qui instaurait la séparation des Eglises et de l'Etat - annonce un communiqué du président du PRG publié mardi.
"Cette loi est et reste l’une des grandes conquêtes de la République dont les radicaux de gauche sont particulièrement fiers", car "la laïcité est la substantifique moelle de notre démocratie", écrit M. Baylet.
Le patron de la Dépêche du Midi et l'ex numéro 2 du gouvernement ont déjeuné en tête-à-tête à deux reprises, fin novembre, pour évoquer "des initiatives communes dans les semaines qui viennent", selon le PRG.
Jean-Louis Borloo, souvent cité comme candidat potentiel du centre pour la présidentielle, et Jean-Michel Baylet avaient tenté sans succès un rapprochement de leurs deux formations (qui ont fait scission en 1971), dans la foulée de la présidentielle de 2007.
A dix-sept mois de celle de 2012, le patron du PRG a annoncé le 2 décembre que les radicaux de gauche avaient décidé de se retirer des primaires de la gauche pour "ne pas se laisser entraîner dans une énième défaite présidentielle par le Parti socialiste".
L'ex-ministre de l'Ecologie, lui, est resté silencieux depuis son départ du gouvernement après son échec dans la course à Matignon face à François Fillon.
Le 24 novembre, il a fait annoncer par le secrétaire général du PR, Laurent Hénart, son départ de la vice-présidence de l'UMP auquel son parti est affilié en tant que co-fondateur.
Ce geste pourrait être le prélude à l'émancipation totale du Parti radical et à la fin de son contrat d'association avec le parti majoritaire, un point sur lequel les militants devront se prononcer lors d'un congrès au printemps 2011.
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