En annonçant la suppression prochaine de la circulation sur
les berges rive gauche, le Maire de Paris reste au milieu du gué avec un
plan déséquilibré.
Il faut effectivement aller au bout d’une logique qui
dépasse d'ailleurs le seul cadre parisien : la réappropriation des berges
doit s’inscrire dans un schéma ambitieux de remodelage de la mobilité et posant
sans tabou la question des voies souterraines et péages urbains.
En effet, alors que les mesures antérieures de Monsieur
Delanoë en matière de circulation ont déjà largement allongé le temps de
transport des usagers des rues parisiennes, cette nouvelle décision aurait des répercussions
dramatiques sur la fluidité des flux, puisqu’aucune alternative ne sera
proposée en terme de circulation routière ni de transports publics.
Avec 2000 voitures/heure, le Maire de Paris annonce un
allongement de trajets de 6 minutes, impliquant une surémission annuelle
conséquente de CO2.
Impactant l’ensemble de l’équilibre de la mobilité de l’agglomération
parisienne, de tels projets doivent impérativement être partagés à un
niveau supra-municipal afin d’être intégrés dans une cohérence d’ensemble,
seule garante du respect de l’intérêt général.
Avec ce projet Monsieur Bertrand Delanoë aggraverait la
situation des parisiens et franciliens dans le domaine primordial de la
mobilité, et oublierait la responsabilité qui est la sienne devant notre
environnement et les générations futures, ceci sans concertation puisque le
projet est déjà monté, chiffré, planifié et la date d’inauguration quasiment
inscrite à son agenda, au plus grand mépris de tous les partenaires concernés
mais non concertés.
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