C'est parti pour les 5 réunions publiques de Vincent Eblé ! Difficile exercice de démocratie participative dont j'ai pu mesurer les limites...
Pour aller droit au but, grande a été ma déception ; aussi grande qu'étaient mes attentes et ma curiosité de découvrir, moi aussi, cette fameuse démocratie participative, qui n'a pas vraiment porté chance à sa "Royaliste" d'inventrice, et l'on comprend bien pourquoi...
Le Président du Conseil général avait invité les forces vives de l'arrondissement de Fontainebleau hier à Veneux pour débattre des orientations budgétaires du Département. Je me suis retrouvé dans une réunion du Parti socialiste et en plein tribunal contre l'Etat. 75 minutes pour 75 millions !
Beaucoup de chiffres, que je ne remettrai pas en cause, tout en m'arrêtant sur 2 d'entre eux :
- budget de fonctionnement : 876 millions d'euros
- budget d'investissement (ce chiffre était à deviner sur un graphique sans être précisé, on comprendra pourquoi !) : 230 millions d'euros
Soit un rapport de 80 / 20 % . Phénoménal !!!
Après que le micro ait beaucoup tourné dans la salle sans jamais m'arriver malgré les nombreuses demandes, après un conciliabule entre ces édiles, je peux finalement m'exprimer.
Pour remarquer ceci :
- beaucoup de tapage sur 75 millions que devrait l'Etat sur 5 ans ; rapide calcul : avec un budget annuel de plus d'1 milliard, cela représente moins d'1,5 % du budget ! Tout ça pour ça !!!
- l'Etat a respecté ses engagements, c'est à dire la loi et la Constitution, et versé les montants calculés selon les règles applicables en la matière. Ce que reconnaît finalement le Président du Conseil général. Ce qu'il conteste en fait, c'est le mode de calcul !
- en fait, l'impression du jour est celle-ci : nos impôts servent à payer une campagne politique du PCG pour expliquer (dixit le VP aux finances) qu'ils ne savent pas comment boucler le budget ; ils préparent donc les Seine-et-Marnais à une forte augmentation des impôts et cherchent un bouc-émissaire : l'Etat !
En plus d'une gestion calamiteuse, c'est aujourd'hui une démonstration de manque de courage politique que le Conseil général nous offre !