PARIS, 26 août 2011 (AFP) - Le député Yves Jégo, vice-président du Parti radical de Jean-Louis Borloo, a assuré que son parti n'était pas vis-à-vis de l'UMP "dans une démarche d'opposition totale", dans une interview vendredi au JDD.fr.
"Nous ne sommes pas dans une démarche d'opposition totale. Nous voulons repenser la majorité, et pour mieux faire entendre notre voix face à l'UMP, cela passe par une candidature à la présidentielle.... et des candidatures aux sénatoriales", a expliqué l'ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer de Nicolas Sarkozy.
"Il faut élargir l'offre politique à l'échelle locale et les grands électeurs sont demandeurs d'une alternative à droite, autre que l'extrême droite", analyse le député de Seine-et-Marne, assurant que "cela ne pourra que profiter à la nouvelle majorité présidentielle qui se dessinera si la droite reste au pouvoir en 2012".
Yves Jégo va conduire une liste de la nouvelle Alliance républicaine écologique et sociale (Ares, centriste) aux sénatoriales en septembre dans ce département, fief local de Christian Jacob (patron des députés UMP) et de Jean-François Copé (secrétaire général de l'UMP).
Très bien élu comme député en 2007, M. Jégo affirme que cette candidature ne vise qu'à "permettre à la majorité d'emporter un siège supplémentaire" (celui du communiste Michel Billout), à l'heure où chaque siège compte quand la gauche a des chances de faire basculer le Sénat.
"Que l'UMP n'aime pas ma démarche est légitime", estime M. Jégo , qui espère que "la situation redevienne raisonnable" une fois que l'information sera "remontée à l'Elysée".
Interrogé sur les tensions entre Hervé Morin (Nouveau Centre) et Jean-Louis Borloo, alliés dans l'Ares mais concurrents pour la présidentielle, Yves Jégo reste "optimiste". "Nous ne pouvons pas passer à côté de la reconstruction du centre, véritable enjeu de la présidentielle à venir".
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