PARIS, 15 mai 2012 (AFP) - Le député radical Yves Jégo a estimé mardi que le président François Hollande avait commis "sa première faute" en nommant à Matignon Jean-Marc Ayrault après avoir promis de ne pas désigner des "personnes condamnées".
"En faisant le choix de nommer à Matignon Jean-Marc Ayrault, le président de la République, qui a voulu récompenser un de ses fidèles camarades, vient d'effectuer sa première trahison de promesses électorales", écrit M. Jégo dans un communiqué.
"Evidemment, les peines une fois prononcées ne doivent pas poursuivre ceux qui en ont été les auteurs toute leur vie", admet le vice-président du Parti radical (PR) de Jean-Louis Borloo.
Pour l'ancien secrétaire d'Etat, "le premier reproche que l'on peut faire aujourd'hui au président de la République François Hollande n'est sans doute pas d'avoir nommé Jean-Marc Ayrault mais plutôt d'avoir affirmé qu'il ne nommerait jamais autour de lui de personnes condamnées".
"Respecter sa parole et ne pas faire un mois après le contraire de ce que l'on a dit un mois avant voilà ce qui serait sans doute le vrai changement", affirme-t-il.
Condamné en 1997 à une peine avec sursis pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public, en l'occurrence le journal municipal de la ville de Nantes, dont il était maire, M. Ayrault a bénéficié dix ans plus tard d'une réhabilitation, comme le prévoit le Code pénal.
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