PARIS, 25 juin 2011 (AFP) - L'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, candidat potentiel à la présidentielle de 2012, assure souhaiter "oxygéner la vie politique française" et dit ne pas craindre "les pressions de l'Elysée" contre sa candidature.
"Nous formons une nouvelle famille pour oxygéner la vie politique française", explique Jean-Louis Borloo dans un entretien au JJD à paraître dimanche, jour du lancement à Epinay-sur-Seine de la confédération des centres qu'il souhaite représenter à la présidentielle de 2012.
"C'est une force politique qui cherche à débloquer un certain nombre de points de crispation dans la société française", dit le patron du Parti radical. "En 2012, il y aura d'un côté les conservateurs de gauche et de droite qui pensent qu'il n'y a plus de solutions et de l'autre nous, une force indépendante, libre, audacieuse, extrêmement responsable", résume-t-il.
Interrogé sur l'absence de François Bayrou dans l'Alliance, Jean-Louis Borloo explique avoir déjà regroupé autour de lui "l'essentiel du centre et les équipes de Bayrou de 2007".
"Mais nous allons au-delà avec des gens de droite, de gauche, de la société civile", dit-il, citant en exemple "Rama Yade et Fadela Amara qui ne sont pas centristes".
Questionné sur sa candidature, il dit s'y préparer. "Le problème n'est pas de savoir si quelqu'un saute sur sa chaise en disant: +je veux être candidat!+ Le problème, c'est qui il est, quelles valeurs il porte et pour quoi faire".
Interrogé sur sa récente rencontre avec Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre d'Etat explique être "suffisamment indépendant et libre dans (sa) tête pour pouvoir rencontrer Untel ou Untel".
Il dit par ailleurs ne pas avoir peur des pressions de l'Elysée: "j'essaie simplement de comprendre pourquoi ma démarche crée autant d'inquiétudes", explique-t-il en rejetant l'accusation de faire peser sur la majorité le risque d'un 21-avril à l'envers.
"La force anti-21 avril, c'est le choix, le débat... donc nous", rétorque-t-il. Il répète cependant qu'il se comportera "à tous les égards de manière responsable".
Enfin, Jean-Louis Borloo dit ne pas craindre la violence médiatique d'une campagne présidentielle. "Je ne crains rien (...) je ne me suis jamais déguisé. On ne va pas découvrir autre chose que ce que je suis, avec mes défauts et mes qualités. Je ne suis pas devenu lisse".
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