Une belle initiative à laquelle j'aurai joie à donner ma part de travail !
PARIS, 10 mars 2011 (AFP) - L'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade, membre du Parti radical (associé à l'UMP) a annoncé jeudi le lancement d'un club baptisé "Allons enfants" qu'elle a défini comme "un laboratoire d'idées", notamment pour ceux qui ne veulent "pas vivre avec le pistolet du FN sur la tempe".
Il s'agit d'"un laboratoire d'idées qui veut s'ouvrir à ceux qui sont exclus de la politique", "donner la parole à ceux qu'on ne voit jamais, notamment ces experts, économistes, sociologues, associatifs, éducateurs, professeurs, qui ont des choses à dire mais qui sont exclus du débat politique et public", a expliqué Mme Yade sur RTL.
La création de ce club est également annoncée sur son blog.
Il s'agit d'"incarner l'idée d'une nation en mouvement", de "montrer qu'à partir d'un patriotisme très assumé, on peut avoir une aspiration humaniste, laïque, républicaine", a-t-elle aussi indiqué.
"On est la génération du 21 avril 2002, celle qui ne veut pas vivre avec le pistolet du Front national sur la tempe", a également déclaré l'ex-secrétaire d'Etat aux droits de l'homme puis aux sports.
Selon elle, "la rupture a bien eu lieu avec Sarkozy, il a réussi à convaincre une partie des électeurs de ne pas se diriger vers le Front national (...) simplement la crise est passée par là, donc les cartes se trouvent rebattues à nouveau et il faut remettre l'ouvrage sur le métier".
Elle a affirmé avoir été "tétanisée" par les déclarations de la députée UMP Chantal Brunel suggérant "de remettre dans les bateaux" les immigrés "qui viendraient de la Méditerranée".
Mme Yade a par ailleurs jugé que la présidente du FN, Marine Le Pen, était "présentée de manière assez complaisante" dans les médias. "J'ai le sentiment que les observateurs estiment qu'avec Marine Le Pen, le Front national n'est plus le même parti", or "pour moi, tant que le Front national a eu l'histoire qu'il a eue je considère qu'il ne peut pas être considéré comme un compagnon de route de la République", a-t-elle dit.