PARIS, 25 janvier 2011 (AFP) - Le projet de Parc National de la Forêt de Fontainebleau doit préfigurer un nouveau type de parc qui permette de respecter autant la nature que ses quelque 17 millions de visiteurs par an, selon le président du comité de pilotage François Letourneux.
L'idée de la relance du projet était "d'inventer le parc national des années 2020", selon M. Letourneux, président du Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le rapport du comité de pilotage, composé d'élus locaux, scientifiques et usagers, devait être remis jeudi par le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, à la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Si certains s'inquiètent de la gestion d'un accroissement du flux touristique avec la création d'un Parc national, le rapport note que "ce label d'excellence pourrait susciter chez les visiteurs des comportements plus respectueux" et de citer, entre autres, les rochers et les sentiers trop utilisés, car très appréciés des grimpeurs et des randonneurs, qui s'effritent.
"Résoudre l'équation entre une fréquentation en hausse constante de la forêt et la préservation de la qualité de la nature ne peut être faite avec les outils d'aujourd'hui", a souligné M. Valletoux.
Ce massif forestier de plaine de plus de 28.000 hectares est à 80% sur la commune de Fontainebleau et quelque 40.000 personnes y vivent en permanence. Il abrite une diversité biologique remarquable et est notamment traversé par une autoroute. L'Office national des Forêts (ONF) en assure la gestion et l'explotation sylvicole.
L'ONF a bien instauré des "réserves dites intégrales", des zones inaccessibles par exemple aux chasseurs, "mais pas aux meutes de chiens suivant le cerf lors des chasses à courre", a rappelé M. Letourneux.
La prochaine étape sera la création, par l'Etat, d'un Groupement d'intérêt public (GIP), ce qui serait un signe encourageant, selon M. Letourneux car "le gouvernement crée généralement un GIP là où il veut un Parc National".
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