Les 2 premiers producteurs mondiaux d'électricité seront désormais français ; un secteur économique stratégique d'avenir où il est important d'exceller dans la compétition internationale, tout particulièrement au regard des nouveaux enjeux environnementaux.
Une belle raison d'être fiers de nos entreprises françaises !
Par Antoine AGASSE :
PARIS, 10 août 2010 (AFP) - Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez a annoncé mardi le rachat du groupe britannique International Power (IP), qui va lui permettre de devenir le deuxième producteur d'électricité au monde, et de se renforcer dans les pays émergents.
IP détient plus de 50 centrales électriques dans le monde, dans 21 pays.
"Nous devenons la première entreprise énergétique mondiale, parmi les sociétés non pétrolières, et, dans le domaine de la production d'électricité, nous passons de la huitième à la deuxième place mondiale", a souligné Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, mardi, dans un entretien à l'AFP.
"Les deux premiers producteurs mondiaux d'électricité sont français désormais", a-t-il relevé.
Avec ce mariage, GDF Suez disposera d'une capacité de production totale d'électricité de 107 gigawatts, passant devant l'allemand E.ON, l'italien Enel et les trois premières entreprises chinoises du secteur.
Le nouveau groupe réalisera un chiffre d'affaires de 84,4 milliards d'euros et sera présent sur tous les continents, sauf l'Afrique.
"C'est une opération qui scelle la réussite de la fusion entre Gaz de France et Suez" en juillet 2008, s'est félicité M. Mestrallet.
Le mariage de l'entreprise publique GDF avec le groupe privé Suez avait donné lieu à un feuilleton à rebondissements de plus deux ans, suscitant notamment le dépôt de 137.449 amendements au Parlement, un record sous la Vème République.
L'opération de rapprochement avec IP, qui aura mis un peu plus de six mois à se réaliser, a été approuvée par les conseils d'administration des deux groupes. Elle se fera essentiellement par échange d'actifs.
GDF Suez a toutefois dû promettre le versement d'un dividende pour un total de 1,4 milliard de livres (1,68 milliard d'euros) pour obtenir l'accord des actionnaires d'IP.
GDF Suez va apporter certaines de ses activités internationales (pour l'essentiel non européennes) à IP. En échange, il recevra 70% du capital d'IP, les anciens actionnaires en gardant 30%.
L'Etat français possède 36% de GDF Suez. Saluant l'annonce de la prise de contrôle d'IP, le Premier ministre François Fillon a souligné dans un communiqué que l'Etat "conservera toute sa place au sein du groupe, le niveau de sa participation restant inchangé".
Les deux sociétés espèrent réaliser des économies de coût de 197 millions d'euros par an, une fois la fusion totalement réalisée.
L'opération devrait être définitivement conclue fin 2010 ou début 2011.
Le PDG de GDF Suez a assuré qu'elle n'aurait pas d'impact sur les employés du groupe. "Il n'y aura aucune opération de restructuration en France. Nous faisons ce projet pour nous développer et pour investir", a assuré M. Mestrallet.
Grâce à cet achat, GDF Suez va pouvoir accélérer son développement dans les pays émergents, les plus rentables économiquement à une période où la consommation d'énergie stagne en Europe et en Amérique du Nord.
"Nous continuerons à investir en France et en Europe mais les plus forts besoins en énergie sont dans les pays où la croissance économique est très forte : en Amérique latine, en Asie et au Moyen-Orient", a expliqué Gérard Mestrallet.
La nouvelle a reçu un accueil mitigé à la Bourse de Paris où le titre perdait 0,45% à 26,67 euros à 12H25, dans un marché en baisse de 0,86%.
"GDF Suez ne surpaye pas l’opération", s'est néanmoins félicité Louis Boujard, analyste financier chez Aurel en évoquant une opération "tout à fait satisfaisante".
aag/po/jpa
Je ne vois vraiment pas où est la fierté d'aller perdre son argent dans le grand jeu souvent pipé du monopoly mondial.
Ainsi on a le triste exemple d'EDF qui a perdu des dizaines de milliards d'euros dans ce genre d'aventure gérée par des financiers irresponsables qui n'ont aucune idée des contraintes techniques qui en découlent.
Résultat : EDF surendettée veut maintenant monter les tarifs pour pouvoir assurer sa vraie mission : maintenir ses installations en bon état.
Arrêtez le massacre !!!
Rédigé par : Pimpin | 10 août 2010 à 14:52
C'est bien Sarko qui avait juré devant les salariés de GDF (à l'époque) que l'ouverture du capital ne sera jamais supérieur à 20% ?
Rédigé par : zerro | 10 août 2010 à 19:39