Monsieur Huchon a raison de parler d’un « triple zéro » concernant le Grand Paris :
- un premier « zéro » pour l’absence de vision développée par la Région qu’il préside depuis 12 ans dont les meilleures illustrations sont un SDRIF partiel et partial ainsi que les réflexions lancées aussi récemment que hâtivement sur « l’avenir des territoires » dans certains départements, et qui a obligé l’Etat et le Président de la République à prendre les choses en main pour ne pas laisser la « région capitale » sombrer dans les oubliettes du développement international ;
-
un deuxième « zéro » pour l’absence de
gouvernance politique et notamment en termes de transports : Monsieur
Huchon a abandonné le STIF aux administratifs qui en ont fait une
technostructure de gestion et l'ont vidé de sa force d'autorité organisatrice ;
- une troisième « zéro » pour la manipulation politicienne à laquelle s’adonne Monsieur Huchon dont on a bien compris qu’il va se servir de la Région pour faire un barrage systématique au Président de la République et à la politique de la majorité présidentielle.
Au lieu de faire dans de la politique politicienne qui n’intéresse pas les français qui prennent, chaque jour, des trains bondés et dégradés pour aller travailler à des dizaines de kilomètres de leur logemet, Monsieur Huchon devrait plutôt accepter la main tendue par l’Etat pour rattraper le retard pris par la « région capitale » et la mettre au niveau des grandes métropoles internationales comme Londres, New York ou Tokyo.
Monsieur Huchon ne doit pas se tromper dans l’analyse des résultats du récent scrutin régional qui ne sont ni un plébiscite de son mauvais bilan, ni un rejet du « Grand Paris » ; il devrait au contraire humblement se rappeler qu’il a fait au premier tour, celui où les électeurs choisissent, le plus mauvais score des Présidents socialistes sortants quand Valérie Pécresse le devançait de 2,5 points.
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