Mercredi soir se sont tenus au siège du Parti radical les Entretiens de Valois consacrés au Grand Paris, organisés par la Commission collectivités locales du mouvement dont je suis Secrétaire général.
Invité émérite, le Sénateur de Seine-Saint-Denis Philippe Dallier a présenté son projet de Grand Paris tel que décliné dans son fameux rapport. Fervent défenseur de la création d'une collectivité spécifique et pourfendeur des intercommunalités mal montées de la première couronne comme des départements (92, 93, 94), il voit là l'occasion d'organiser des meilleures répartition des richesses, gestion des territoire et vision d'avenir.
Si je partage avec lui la nécessité d'envisager une réflexion globale liant "assise territoriale / gouvernance / projet", et si je partage aussi l'idée du Conseiller de Paris radical Thierry Coudert qui insiste sur le rôle clé de la compétence de l'urbanisme, le "grand banlieusard" que je suis se trouve en désaccord sur la délimitation géographique du Grand Paris. Faire un Grand Paris de la conurbation à 6 millions d'habitants, c'est de facto en exclure les 6 autres millions qui, dans une frange coincée entre Grand Paris et province, n'aurons pour survivre que les restes de ce qu'ils n'ont déjà pas aujourd'hui.
Car comment imaginer que nos territoires déjà largement abandonnés par les politiques publiques départementale et régionale seront mieux traitées demain en matière de transport, de logement, de développement économique ou universitaire par exemple, quand ils seront laissés en marge d'un formidable cœur palpitant comme le Grand Paris qui, à coup sûr, concentrera tous les efforts ?
Il me semble donc que le Grand Paris doit être un Très Grand Paris correspondant territorialement à la Région actuelle. A moins que l'on divise notre région entre un Grand Paris central et une Île-de-France ceinturante mais autonome et en mesure de mener ses propres politiques publiques !?
Évidemment, nous ne nous sommes pas mis d'accord ; mais le débat est loin d'être clos !
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