Hier après-midi, j'ai participé à une réunion au STIF (Syndicat des Transports d'Ile-de-France), autorité organisatrice des transports en commun d'Ile-de-France, concernant le devenir de la desserte de la ligne SNCF de la rive droite de la Seine, Montereau - Melun via Héricy. De nombreux élus locaux et des représentants des usagers (le collectif a déjà rassemblé plus de 3000 signatures) étaient présents, reçus par M. Jean-Pierre Girault (membre du Conseil d'administration du STIF et par ailleurs Conseiller régional élu dans le Val-de-Marne) et les services administratifs.
En effet, les modifications de la desserte de cette ligne inquiètent fortement, principalement du fait de la disparition des "directs" vers Paris (entendez par "direct" "sans correspodance").
Ma présence se faisait sous la double casquette d'élu de Moret engagé et de représentant d'Yves Jégo en qualité de Directeur de cabinet de la ville de Montereau. Je note ici d'ailleurs mon regret d'avoir été le seul élu de la rive gauche présent, considérant que la perte des "directs" de la rive droite affecteront bien évidemment la rive gauche avec un surcroit de passagers.
Grande a été ma déception. La tentative d'endormissement fut assourdissante. Une magnifique présentation ultra technique de l'engorgement de la gare de Lyon n'aura pas caché l'essentiel : l'absolue volonté de ne rien changer à ce qui est déjà programmé !!!
Pour faire court : le STIF met en place le "cadencement" des transports, c'est-à-dire le passage régulier à l'heure ou à la demi heure des trains. Résultat :
- plus de trains dans l'ensemble, dont beaucoup à des horaires qui n'intéressent personne (heures creuses, week-end et notamment dimanche, etc)
- le "sillon" (entendre "utilisation des rails") RFF saturé
- donc, des choix à faire ; celui du STIF aura été simple : supprimer les "directs" de la rive droite, et donc obliger à une correspondance à Melun, soit : des trajets plus longs, un changement de quai à Melun via le seul et unique sous-terrain dans les conditions que l'on connait, des retards multiples déjà prévisibles dus au cadencement et qui avaient d'ailleurs justifié une réserve de la SNCF sur l'adoption de cette mesure
En résumé, une fois de plus, le STIF et son Président Jean-Paul Huchon délaissent les franges de l'Ile-de-France !
J'ai naturellement fait remarquer à Jean-Paul Girault que les sud Seine-et-Marnais étaient déjà ceux des Franciliens les plus éloignés de Paris, c'est-à-dire qui passaient le plus de temps dans le train et payaient le plus cher, sans parler des conditions de transport dans des "petits gris" au confort plus que sommaire, et qu'il était donc inutile de rajouter à leur sentiment de délaissement. Mais cet élu écologiste n'aura pas sourcillé en répliquant que ceux qui souhaitaient continuer de voyager sur un train sans correspondance n'avaient qu'à prendre leur voiture pour se rendre rive gauche, à Montereau, Moret-Veneux ou Bois-le-Roi (dont nous connaissons, à Moret par exemple, les facilités de stationnement...), avant de se reprendre pour dire qu'il mettrait en place des bus sur ces trajets ! Un bus pour aller de Vernou à Montereau ? Dans ce cas, dans combien de temps fermera-t-il la ligne ???
Bref, nous sommes malheureusement repartis sur la plus totale incompréhension... Et le plus malheureux est que ni RFF ni la SNCF ne peuvent rien, et que seul le STIF a effectivement le pouvoir de revenir encore sur sa décision ; ce qui n'est pas gagné...