A cette manifestation présidée par le chef de l’Etat assistaient plusieurs membres du Gouvernement dont le Premier ministre, François Fillon, Hervé Morin, ministre de la Défense ainsi que le ministre italien de la Défense, Arturo Parisi venu participer à l’office de Lazare Ponticelli, italien de naissance arrivé en France à l’âge de neuf ans.
Le matin, lors de la cérémonie religieuse en l’église Saint-Louis des Invalides, onze légionnaires ont porté le cercueil. Puis, Nicolas Sarkozy et l’ancien chef de l’Etat, Jacques Chirac, ont passé en revue les troupes dans la cour d’honneur des Invalides pour les cérémonies militaires. En fin de matinée une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les combattants de la Première guerre mondiale tandis que les drapeaux étaient en berne sur les bâtiments publics et les édifices.
La seconde cérémonie a eu lieu à l’Hôtel des Invalides dans l’après-midi. Le chef de l’Etat s’est rendu sous le Dôme qui abrite le tombeau de Napoléon et celui du maréchal Ferdinand Foch, généralissime des armées alliées à la fin de la guerre. Nicolas Sarkozy a dévoilé une plaque commémorative dédiée à la mémoire des soldats qui restent dans l’Histoire comme les "Poilus de la Grande guerre".
De caractère modeste, Lazare Ponticelli avait finalement accepté l’idée qu’un hommage soit rendu à ceux "qu’il avait promis de ne jamais les oublier".
La disparition du dernier poilu permet d’évoquer cette tragédie qu’a été la première guerre mondiale.
Partis pour la Der des ders
Ils étaient jeunes, pour la plupart âgés de 18 à 25 ans. Ils sont partis, non pas la fleur au fusil comme le voudrait l’imagerie populaire mais avec toute l’innocence de leur âge : en France, plus d’un million et demi d’entre eux ne sont jamais revenus. Ceux qui ont fini par rentrer ont gardé, leur vie durant, des cicatrices physiques et des séquelles psychologiques.
Comparée aux conflits antérieurs, 14-18 inaugure la première guerre technologique. La photographie, la téléphonie, l’aviation, l’utilisation des gaz asphyxiants ont modifié radicalement les méthodes traditionnelles de combat en apportant aux batailles un niveau opérationnel redoutable. A la fin de la guerre, on évaluera à neuf millions le nombre de morts dans le monde et à prés de 20 millions le nombre de blessés dont la moitié sera des mutilés. Les pertes en hommes laisseront 600 000 veuves et 760 000 orphelins en France.
Commentaires