C'est le grand jour de la révolution nationale ! Et je m'interroge.... Pourquoi ces grèves à répétition ? Pour qui ? Sur quels fondements ? Avec quelle légitimité ?
Et je reste perplexe parce que je n'aime pas les réponses : des grèves pour ne pas toucher aux "acquis", c'est-à-dire par pur dogme conservateur ; des grèves pour ceux qui bénéficient de ces acquis, alors que ceux qui souffrent le plus sont, au contraire, ceux qui n'en bénéficient pas ; des grèves fondées sur une opposition a priori, une confrontation de principe et non pas sur la discussion et la recherche d'une solution ; des grèves entretenues par des minorités comme le montrent les votes pour la reprise dans certaines universités (Rennes par exemple).
Je n'aime pas ces réponses parce qu'aujourd'hui je crains que ne montent à l'affrontement deux Frances : la France de la contestation et la France de l'exaspération.
Selon un sondage BVA pour BFM, Les Echos et The Phone House hier mardi 13 novembre, 55%
des Français jugent injustifié le mouvement de grève qui paralyse la France aujourd'hui et va le faire ces prochains jours.
Et je rejoins ces 55%. N'oublions pas que les réformes mises en place, nécessaires pour conserver existant notre système social original de retraite par répartition, nécessaires pour faire de nos universités des sites de formation d'excellence reconnus, nécessaires tout simplement à remettre en adéquation notre pays avec son environnement géo-statégo-économique, ont été clairement explicitées durant la campagne des élections présidentielles par Nicolas Sarkozy et validées par le vote d'adhésion de plus de 53% des Français.
Alors ne perdons plus de temps ; prenons le train de la réforme !