Le Grenelle de l'environnement, formule inédite
d'états-généraux de l'écologie, entame aujourd'hui au ministère de
l'Ecologie un marathon de deux jours de négociations sur les moyens de
lancer une "révolution verte" en France.
A
l'issue de cette table ronde finale, réunissant experts, écologistes,
représentants du patronat, des syndicats, de l'Etat et des
collectivités, le président Nicolas Sarkozy rendra jeudi ses arbitrages à l'Elysée.
Cette
réunion vient clore quatre mois de débats sans précédent - 350.000
contributions recueillies via internet et une vingtaine de réunions en
région - sur un large spectre de questions liant contraintes
économiques et protection de la planète et du climat.
Transports,
bâtiment, agriculture, part du bio et sort des OGM, modes de production
et politiques de l'environnement, tout ou presque a été passé en revue.
Certaines propositions font l'unanimité, comme la rénovation thermique dans le bâtiment ou l'extension du réseau TGV. D'autres
restent sources de divergences profondes, comme l'usage des pesticides,
qui polluent les eaux et le sol, ou font l'objet de polémiques, telles
l'éco-fiscalité.
La
proposition d'un bonus-malus récompensant les véhicules propres et
pénalisant les plus polluants comme les 4X4 ou les grosses berlines
devrait être retenue.
Pour Jean-Louis Borloo, Ministre d'Etat, Ministre de l'Ecologie, de l'environnement et du développement durables chargé de mettre en
oeuvre cette promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, le Grenelle
constitue déjà "la défaite en rase campagne des préjugés".
Les
débats seront clos et arbitrés jeudi en fin de journée par le chef de
l'Etat qui reçoit pour l'occasion à l'Elysée de nombreux invités dont
Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, l'Américain
Al Gore et la Kényane Wangari Maathaï, prix Nobel de la Paix (en 2007
et 2004).
Les mesures retenues seront traduites en 15 à 20 plans d'action et présentées au Parlement début 2008.